dimanche 16 juin 2013

Je suis un fêlé...

Beaucoup parmi vous, le savait déjà, mais c'est à présent officiel!
Mais reprenons les choses dans l'ordre...
 
Comme les années précédentes, j'ai décidé de partir une semaine en juin, avec mon vélo, afin d'explorer une nouvelle région, et d'y monter les cols du coin.
Cette année, j'ai choisi Chambéry, qui est au carrefour d'un ensemble de cols situés principalement dans les Alpes, et certains autres appartenant au massif du Jura. Ces cols, bien que moins connus, sont pour la plupart empruntés régulièrement par le Tour De France, et sont situés à des altitudes de 1000 à 1700m.
C'est quelque part une chance pour moi, cette année ayant encore été neigeuse assez tardivement, à ces altitudes tous ces cols sont ouverts.
 
Jour 1

Pour ma première sortie, j'ai décidé de m'attaquer au Mont du Chat, une montée considérée comme une des plus dure de France, et pour cause, la plupart des 14 kms de montée sont à plus de 10%.

Voici le profil:



Le temps s'annonçant incertain, je me lève très tôt, et je me rends sur place quelques kms avant le Bourget du Lac, et à 8:30 je m'élance.
 
La montée est effectivement soutenue, et il faut adopter un rythme et le garder jusqu'à la fin. Pendant la montée, c'est le cas de le dire, je ne croiserais pas un chat.
La descente de l'autre coté est tout aussi raide, et les animaux de la forêt ont dû me maudire, lorsque dans les virages à plus de 10%, je devais faire couiner mes patins de frein sur mes jantes carbones.

Je pousse ensuite jusqu'au col de l'Epine, qui me permettra ensuite de rentrer vers Chambéry. Ce col est moins difficile. Tout come le Mont du Chat, il a la particularité d'appartenir au massif du Jura, alors que, vu sa localisation sur une carte, on serait tenté de penser qu'il s'agit des derniers replis du massif des Alpes.
De retour à la voiture, juste le temps de ranger mes affaires, et la pluie tombera ensuite abondamment tout l'après-midi.

Jour 2

Cette journée, devait être une journée de transition avec 2 cols au programme et moins de dénivelé, il n'en fut rien.

Je me rends donc non loin de Chapareillan, d'où on peut monter le col du Granier, par son coté le plus court mais aussi le plus raide. Les premiers kms sont assez abordables, d'ailleurs je me fait déposer par un autre cycliste. J'ai le temps de lire "Chambéry" sur son cuissard, inutile de lutter face à un gars du coin qui est surement un meilleur grimpeur que moi. Rapidement, les kms à plus de 10% vont s'enchainer sans discontinuer jusqu'à la fin.

J'effectue la descente par l'autre coté jusqu'à St Pierre d'Entremont d'où démarre l'ascension du col du Cucheron. Les pourcentages sont raisonnables et la montée pas trop longue.
J'ai avec moi, une photocopie de l'Atlas, et pour faire la boucle et rentrer, je peux soit passer par le col de Porte, soit passer par un autre col dont je n'identifie pas bien le nom sur mon plan, et qui ne semble pas très pentu. Etant donné que j'ai déjà prévu de monter le col de Porte quelques jours plus tard, j'opte pour l'autre col. Il s'agira en fait du col du Coq, et mal m'en a pris de le sous estimer, et de ne pas étudier son profile auparavant.
Ce col se monte sur une petite route en forêt très bucolique, et des moins fréquentées, avec quelques rampes assez longues, et des pourcentages à faire peur allant jusqu'à 15%.
Pas mécontent d'avoir monté ce petit bijou, qui n'était pas prévu dans mon programme, et assez inattendu finalement.

Jour 3

N'étant situé pas très loin d'Annecy, j'avais prévu d'effectuer une sortie qui me permettrait de me frotter aux différentes difficultés des concurrents de l'Etape du Tour cette année. Marmotte oblige, la veille de cette épreuve, je ne pourrais participer à l'Etape du Tour cette année.
Le parcours que j'ai choisi d'effectuer, sera quelque peu différent, puisque je partirais depuis Chambéry et non Annecy, et j'effectuerais les montées dans un ordre différent. Je remplacerais également les quelques cotes et petits cols du début de l'étape, par la montée du col de Plainpalais, qui me permettra d'effectuer le retour par un seul col, plus long. Au final, la distance et le dénivelé seront comparables avec 137 kms pour 3400m de dénivelé.
Ma location est situé à St Jean d'Arvey, mais je redescends à St Alban, d'où je peux attaquer le Mont Rêvard dans sa totalité. Le col est un des plus longs de la région avec 23 kms, mais ses pourcentages ne sont pas affolants. La partie la plus dure se situe sur les premiers kms, mais passé St Jean d'Arvey, la pente est assez constante avec des pourcentages principalement à 5 ou 6%. Les concurrents de l'Etape s'épargneront les kms les plus difficiles puisqu'ils rejoindront St Jean d'Arvey par le col des Prés. La montée est vraiment un régal, le revêtement est parfait, et Tour de France oblige, de nombreuses portions ont été refaites, du billard!

La descente est toute aussi agréable, et je suis impressionné lorsque je croise une femme qui effectue la montée sur une drôle de machine, debout sur une sorte de vélo élyptique!
Je rejoins ensuite Quintal, d'où démarre la montée du Semnoz. Les signaleurs n'étant bien sûre pas présent pour me guider, je dois surveiller mon plan, afin de suivre la bonne route. Je suis censé traverser le pont de l'Abime, malheureusement celui-ci est indiqué comme fermé, y compris cyclistes et piétons, je suppose que le revêtement est  en train d'être refait pour le passage du Tour. Dommage, j'aurais bénéficié d'un beau point de vue.
J'arrive à Quintal, et j'attaque le Semnoz, rapidement, on se retrouve dans des portions à plus de 10%. Je double une cycliste (fort mignonne d'ailleurs :-) ), elle est à la peine dans ces pourcentages et je l'encourrage. Après quelques kilomètres, on arrive à un stop, et on tourne à droite. Je me souviens alors de la vidéo faite par le site Vélo101 décrivant l'étape, et mentionnant qu'à partir de ce stop on a passé les gros pourcentages. Malgré tout, il reste encore de nombreux kilomètres, où on reste principalement dans du 8%. A quelques kms du sommet je double un gars qui monte, en prise, en zigzagant. J'arrive au sommet, content d'en avoir terminé, après un peu plus de 11 kms d'une montée assez soutenue, qui me rappelle quelque peu l'Alpe d'Huez dans son profile, avec de fort pourcentages au début, et le reste qui ne faiblit pas.

Arrivé au Semnoz, les coureurs de l'Etape en auront fini, nul doute que cette montée aura fait des dégâts parmi les participants. Je redescends le Semnoz, et rejoins le col de Leschaux. Il faut être prudent au début de la descente, mais rapidement de longues lignes droites, permettent de se faire plaisir et de faire quelques pointes de vitesse.

Je rejoins Lescheraines et attaque la montée du col de Plainpalais. La montée n'est pas très difficile, mais à cette heure de la journée, la chaleur commence à se faire sentir, et les kms dans les
jambes aussi. Je ne sais pas si ce sera le cas pour les concurrents de l'étape qui emprunteront sur une route parallèle le col des Prés, mais cette montée bénéficiera assez peu d'ombre et d'air frais.
Je la ferais tranquillement sans chercher à faire un chrono.

Arrivé au col, il ne me restera plus qu'à reprendre la descente du Mont Rêvard pour rentrer.

En bref, une Etape du Tour qui s'annonce très intéressante, même si à comparer avec celle que j'ai effectué l'année dernière, elle me semble beaucoup plus abordable.

Jour 4

Déjà 8000 m de dénivelé dans les jambes, après ces 3 jours, et demain s'annonce une grosse journée, alors aujourd'hui c'est farniente et repos au bord du lac du Bourget.

Jour 5
 
Voilà ce qui devait constituer le point d'orgue de cette semaine.

Aujourd'hui un seul col, mais pas des moindres: Le Grand Colombier. Certains le considèrent comme le plus dure de France. Ce col peux être monté de plusieurs façons différentes. En fait les 2 accès au col peuvent se subdiviser en 2 routes possibles sur chaque versant, soit 4 façons différentes de le monter. Quelle que soit la route empruntée, il faudra au minimum se frotter à du 14 ou 19%.

Le défi du jour, va donc consister à monter ce col par le plus grand nombre de routes possibles, afin de rentrer dans la "Confrérie des Fêlés du Grand Colombier".

15 jours avant de partir, j'avais effectué la demande de la petite carte qui permet d'homologuer son entrée dans la confrérie (qu'on m'a d'ailleurs retourné 2/3 jours après l'envoi de mon courrier). Le principe est simple, une fois la carte en sa pocession, plusieurs options permettent de valider les différentes montées: par poinçonnage (pince de type course d'orientation aux départs), par tamponnage chez les commerçants, par photos, ou encore par le relevé altimétrique du compteur.
Pour être sûre de l'homologation, je vais faire ceinture et bretelle, en enregistrant le profile sur mon compteur, mais en apposant aussi sur ma carte les différents points de contrôle.

Je me lève donc assez tôt, et me rends à Culoz, qui est un des départs situé au milieu des 3 autres, et me permettra de repasser à la voiture pour effectuer les ravitaillements. Il est à peine plus de 8:00, mais le thermomètre de la voiture affiche déjà 20°C. D'après la météo, cette journée était présentée comme une belle journée, mais au final elle s'apparentra plus à une très chaude journée d'été.

Pour ma première montée, j'ai choisi celle au départ d'Artemarre, réputée la plus difficile. Depuis Culoz, les 7/8 kms pour rejoindre Artemarre me serviront de mise en jambe. J'arrive au village et poinçonne ma carte avec la pince située au dos de la pancarte de départ, et note l'heure de départ.
Me voila donc parti pour cette première montée, les premiers kms sont à découverts mais ne sont pas très durs, il fait déjà très chaud. Un rapide calcul me laisse à penser que pour atteindre le dénivelé attendu, la fin risque d'être terrible!
 
J'arrive à Virieu Le Petit, et prends l'accès à droite, la route qui est surnommée la "directissime", qui permet l'accès au col par la route la plus courte mais aussi la plus raide. Et effectivement, on ne tarde pas à voir le compteur afficher du 10%, et progressivement plus encore. J'arrive dans la portion la plus difficile, déjà 12 à 13% sur mon compteur, et 2 gars me doublent peu avant la passage dantesque à 19% sur 400m. Je suis équipé d'un plateau compact (le triple étant à juste titre fort recommandé pour ce type de passage). Ma cadence n'est plus que de 40 tours/mn, et croyez-moi 400 m c'est très long à ce régime. 200 m après le début de cette portion, je double un des 2 gars qui m'avait passé précédemment, il a mis pied à terre. Il est dit, et je veux bien le croire, qu'il est impossible de repartir lorsqu'on s'arrête ici, et qu'on doit finir à pied. Je pense que c'est ce qui a du arriver pour ce cycliste, parce qu'il aura disparu de mon sillage. Je me dis que le travail effectué en force sur mon Home Trainer à cette cadence m'aura probablement sauver la mise.



J'en fini avec cette portion, mais je retrouve des pourcentages à 12/13% qui font encore mal. En fait sur 4.5 kms, la moyenne de cette section sera tout de même de 12%, heureusement tout se passe en forêt, et l'ombre est un allié précieux. Peu avant d'arriver au sommet, le cycliste qui avait coincé précédemment, me rejoint et nous atteignons le col ensemble.

Le temps de prendre quelques photos, manger un peu, et je prends la descente pour retourner à Culoz. Je profite de la descente pour étudier les pourcentages de ce que j'aurais à remonter juste après. Passé la zone boisée, ce coté est splendide, et j'ai le privilège de le descendre par un magnifique ciel bleu. La partie en bord de falaise offre une superbe vue sur le Rhône en contre-bas et les monts environnants. La pente à cet endroit, ainsi que la série de virages très courts, me ramènent cependant à la réalité, et il faudra rester prudent et garder un oeil sur la route.


 
J'arrive à Culoz, et m'arrête à ma voiture. Il me faudra faire 2 montées successives (l'autre étant située à l'opposé), alors je prends suffisamment en boisson et barres énergétiques.

Au départ de la route, je ne vois pas la pancarte avec la pince, mais j'aperçoit l'Office de Tourisme non loin de là, je m'y rends pour faire apposer un tampon sur ma carte.

Et c'est parti pour une seconde montée. Les premiers kms permettent de se remettre dans le rythme, et arrivé sur la partie en bord de falaise, je retrouve les pourcentages supérieurs à 10% auxquels je m'attendais. Arrivé aux abords des premiers rochers, la différence de température est très nette. Il est près de midi, et les rochers restituent la chaleur, on se croirait dans un four. Je continue la montée à mon rythme, double un premier cycliste au passage. Je suis ruisselant de sueur, et bois en conséquence. Je dégouline tellement, que la sueur me coule à présent dans un oeil, et me brûle, au point que je dois finir la montée de cette portion difficile en fermant l'oeil. Je sais qu'après on reprends une portion d'ombre, où la pente est un peu moins sévère, je décide donc de continuer la montée jusqu'à cette zone, mais ça me semblera interminable. J'atteinds la forêt, m'arrête le temps de m'essuyer l'oeil et le visage et je repars. La fin sera plus ombragée, avec toujours de bons pourcentages. Vers la fin du col, on retrouve au sol les inscriptions faites il y a un an, lors du dernier passage du Tour par ce versant, classé HC, et où Thomas Vockler avait brillamment remporté l'étape et conquis le maillot à pois.

Avec cette deuxième montée, j'ai à présent un pied dans la confrérie, en ayant réalisé les 2 principales montées par les versants est et ouest. Le timing est correct et j'ai encore le temps d'effectuer la montée d'un à 2 versants.

Je redescends vers Lochieu, puis Champagne d'où démarre la 3ème montée. Même si les forts pourcentages y sont bien présents par endroit, ce coté semble plus facile que les 2 autres, avec quelques zones moins pentues qui permettront de récupérer. Par contre, il y aura assez peu de zones d'ombres par ce coté, et lorsque je vois mon compteur afficher 35°C, je me dis que je vais souffrir. En passant à Lochieu, je repère une fontaine, et j'en profite pour remplir un bidon d'eau fraiche.

J'arrive à Champagne, et repère la pancarte de départ et m'apprète à poinçonner, lorsqu'un couple de  normands situés dans un camping car juste à coté m'aperçoit et viens discuter avec moi. Ils sont forts sympathiques et comme moi passionnés de vélo. Ils ont choisi d'attendre le lendemain pour effectuer le défi eux-aussi, étant donné la chaleur, mais le réaliseront en VTT. Ils sont admiratifs de voir que j'ai pu passer le passage à 19% avec mon compact. Nous passons de nombreuses minutes à discuter des différentes montées du Grand Colombier, ainsi que des autres cols de la région, et j'aurais pu discuter avec eux encore bien des heures, c'est toujours agréable de rencontrer des gens qui partagent la même passion. Ils me proposent de quoi manger et je leur réponds en plaisantant qu'un moteur électrique me serait plus utile. Un coup d'oeil à mon compteur, en plein soleil, il fait à présent 42°C! Je poinçonne et repars pour cette 3eme montée.

Jusqu'à Lochieu, la pente n'est pas trop forte, avec même une partie descendante. Finalement, je remplis un second bidon en passant près de la fontaine de Lochieu, ca ne me sera pas inutile étant donné la chaleur. Je continue la montée, j'ai débranché le cerveau, le rythme est moins soutenu, mais je m'accroche dès que la pente reprends les 10%. A 4kms du sommet, je me dis qu'une petite pause sera la bienvenue, et je prends le temps de souffler 5 mn à l'ombre, avant d'en finir avec la montée.

Je retrouve vers la fin la route provenant d'Artemarre, qui est commune à cette montée, et sais que les derniers kms restent soutenus, mais je fini sans lacher prise.

Il est 16:00, et je n'aurais finalement pas perdu trop de temps dans cette dernière montée. J'ai encore le temps de redescendre et de remonter par Anglefort. J'ai encore un peu de jus dans les jambes, mais je sais que ce sera difficile, la chaleur n'ayant pas arrangé les choses. Je me dis que lorsque je serais à la Marmotte, il me restera l'équivalent de l'Alpe d'Huez à monter et que je m'y sentirais encore capable de passer les premières rampes, et de mouliner tranquillement dans les derniers kilomètres à 7/8 %.

J'en resterais donc là pour cette fois, déjà très heureux d'avoir effectué 3 bels montées, et de pouvoir ainsi rejoindre la confrérie des Fêlés du Grand Colombier, au rang de "Maître". Et puis voilà, effectuer les 4 montées sera un nouveau défi et une nouvelle motivation, pour revenir dans la région, et monter de nouveau ce col si fascinant.

Jour 6

Je me lève un peu plus tardivement, et au réveil les jambes sont un peu enquilosées. Je regarde au dehors, la vallée est plongée sous le brouillard. Je planifie donc une sortie courte avec la montée de la station de La Ruchère En Chartreuse, pour cet après midi. Je n'ai pas trouvé le profile de cette montée assez peu connue, sur internet, mais je sais qu'elle avait été classée Hors Catégorie, lors d'un contre la montre remporté par Laurent Fignon en 1985.

Je me rends à Les Echelles, qui me permettra de monter à La Ruchère, je fais le début de la montée jusqu'à St Christophe Sur Guiers, mais la route est barrée. Je me dis que je peux peut-être passer en vélo, mais d'après la nature des travaux qui concerne la réfaction des abords de la falaise, ce n'est sans doute pas prudent. Je regarde mon plan, il y a un autre col de l'autre coté du village des Echelles, le col de la Croix des mille martyrs. Je fais demi tour et pars à l'assaut de ce col.
C'est un petit col facile, 10 kms à 5/6 % de moyenne, très régulier. Finalement c'était une montée idéale pour récupérer de ma grosse sortie de la veille.
 
Jour 7
 
Il me reste 2 cols, prévus dans mon programme. J'ai de la chance la météo est idéale, il fait beau et pas trop chaud. Je me rends à St Laurent des Ponts, d'où démarre l'ascension du col de Porte. Par ce coté, il est assez long, 18 kms, mais il est assez progressif, et je peux attaquer l'ascension à froid, les premiers kms me serviront de mise en jambe. En plus, on longe le Guiers, une petite rivière, qui apporte beaucoup de fraicheur. On est samedi, et beaucoup d'autres cyclistes effectuent l'ascension également. A 1 km du sommet, alors qu'il reste encore quelques bons pourcentages, un gars me fait "j'suis cuit!" quand je le dépasse, mais il aura tenu bon puisqu'il me rejoindra au col quelques minutes après.
 
J'attaque ensuite la descente en direction de St Egreve, celle-ci est assez technique et il faut rester prudent. Je démarre ensuite la montée du col de la Charmette, sur une petite route forestière très tranquille, et je comprendrais pourquoi ensuite. Le col fait un peu plus de 12 kms, et il reste assez soutenu à 8% de moyenne. J'arrive en haut, pensant d'après mon plan, que la route continue sur l'autre versant et qu'elle permet de rallier mon point de départ. En fait une route existe, mais est interdite à la circulation (sous peine d'amende). Tant pis, il me reste 10 kms à faire et je n'ai pas vraiment envie de refaire tout le chemin inverse. Cette route devait être un accès au col par le passé, mais elle a cessé d'être entretenue, par endroit le goudron a disparu, à d'autre ça s'apparente plus à du cyclocross. Je traverse un long tunnel non éclairé (heureusement j'avais prévu de la lumière), mais je n'y vois pas grand chose, le sol est complétement défoncé, et je continu à être emporté par la pente dans ce tunnel. Il ne faut pas être clostro! Après plusieurs kms, l'état de la route s'améliore et je peux enfin rejoindre St Laurent. Ce fut probablement la descente la moins rapide que j'ai effectuée à ce jour.
 
Voila, il ne me reste plus hélas qu'à reprendre la route, et à rejoindre ma Beauce un peu moins montagneuse. Sur 6 sorties, j'aurais finalement effectué 14 ascensions pour un peu plus de 14000 m de dénivelé. Les sensations étaient bonnes, et les cols malgré leur manque de notoriété, pas si simples qu'on aurait pu le croire.

Reste plus qu'à mettre tout ça en pratique sur la Marmotte dans 3 semaines.