Une fois de plus, c'est cette cyclo qui lancera ma saison. Ce n'est pas le genre de cyclo sur laquelle je suis le plus à l'aise, mais elle constitue le premier rendez-vous de l'année, me permettant de me motiver lors de mes sorties hivernales afin d'être opérationnel dès ce premier jour de mars.
Le parcours est quasiment celui de ces dernières années, avec une nouvelle côte qui y a été inséré vers la fin du parcours, soit 115 kms, avec des portions roulantes, entrecoupées de plusieurs côtes, pour pas loin de 1000 m de dénivelé.
C'est maintenant ma 3ème participation, et comme lors des éditions précédentes, je m'attends à ce que le niveau et le rythme y soient élevés, même si ce genre de parcours est proche de ce que j'effectue régulièrement à l'entrainement.
Une fois arrivé à Mennecy, je retrouve Seb, pour qui ce sera la première participation. Je retire mon dossard, et ma noix de coco, petit clin d'œil de l'organisation qui a choisi cette année les Antilles pour thème.
Nous nous plaçons dans les SAS de départ, et celui-ci est donné à 9h00 pétante.
Cette année les températures sont beaucoup plus clémentes avec pas loin de 10°C, mais il tombe une petite pluie qui va rendre la route glissante.
Ca part vite, mais pas d'incident à noter, et après quelques kilomètres, des groupes commencent à se former. Je retrouve Seb, et nous essayons de tenir le rythme qui est imposé à l'avant du peloton.
La première côte arrive, et elle scinde déjà notre groupe. Je perdrais de vue Seb qui était à l'avant, pour me retrouver avec d'autres coureurs.
Passé 20 km, mon compteur refusera de détecter l'aimant de ma roue, et je devrais m'en passer par la suite, heureusement j'ai encore à peu prêt le parcours en mémoire.
Il y a beaucoup de vent, et celui-ci étant plutôt de face, il faut veiller à ne pas se laisser décrocher dans les parties roulantes. Nous sommes à présent moins nombreux, et j'essaye de me porter vers l'avant dans les côtes. Bien souvent, nous reprenons les lachés des groupes précédents.
Je suis à présent dans un petit groupe, et je n'hésite pas à prendre quelques relais. Dans une côte, j'emmènerais d'ailleurs un peu trop fort, n'emmenant qu'un seul coureur dans mon sillage. Nous discutons ensemble, et décidons d'attendre le reste du groupe.
Nous roulerons ensemble de nombreux kms, jusqu'à ce que le groupe explose de nouveau. Dans l'avant-dernière côte, je monte à mon allure, et continue à envoyer dans la foulée sur la partie plane suivante, le vent étant à présent favorable.
Le groupe précédent reviendra sur moi au pied de la côte de Champcueil, où celui-ci se disloquera de nouveau. C'est la plus difficile du parcours, mais je la passe sans encombre.
J'ai encore pas mal d'énergie et je termine à bloc, dépassant par moment quelques coureurs.
Je termine en 3h55, soit 10 mn de plus que l'année dernière. Un peu déçu forcément, comme j'étais beaucoup plus frais à l'arrivée cette année, mais ça fait partie du jeu, c'est une course où il faut savoir se placer en permanence et savoir gérer ses efforts.
Je regarde l'état de mon vélo et de ma tenue, maculés de boue. Même lors de ma participation à Paris-Roubaix l'année dernière, j'étais arrivé dans un meilleur état.
Je vais prendre mon plateau repas et retrouve Seb, qui est arrivé 10 mn avant moi.
Toute l'équipe de Eric Ramos a encore bien travaillé, et le menu accompagné de l'ambiance antillaise, était une excellente idée.