lundi 27 avril 2015

Liège - Bastogne - Liège Challenge 2015

Après m'être essayé aux pavés de Paris Roubaix, l'année dernière, j'ai choisi de mettre une autre classique à mon programme, il y a déjà plusieurs mois, une excellente occasion pour moi de découvrir la Wallonie et ses Ardennes belges.
 
On la surnomme la "Doyenne" parce que c'est la course cycliste la plus ancienne, et sa renommée n'est plus à faire tant les coureurs pro rêvent d'ajouter cette grande classique à leur palmarès. Le parcours y est long, ponctué de nombreuses bosses aux pourcentages sévères.
 
La formule qui est proposée aux amateurs comporte plusieurs parcours: celui de 273 km reprenant l' intégralité du parcours de la course, ainsi que 2 autres parcours de 156 km et 75 km. Même si le parcours de 273 km me fait rêver, j'ai choisi celui de 156 km. Mieux vaut être raisonnable comme c'est ma première participation, et se faire déjà une bonne idée des difficultés. Les parcours ne sont pas chronométrés et ne donnent pas lieu à un classement, en revanche on pourra connaître son temps et son classement sur 4 des principales côtes.
 
J'arrive à Liège en milieu d'après-midi et me rend directement à la Halle pour y retirer mon dossard. Mon hôtel est situé de l'autre côté de Liège, à  6 km, et lorsque je m'y rends, je suis surpris de voir que la ville elle-même comporte beaucoup de montées. Ce qui signifie pour moi, qu'il me faudra garder encore un peu de force pour pouvoir regagner mon hôtel après la course.
 
Contrairement à mes craintes, il n'a pas fait trop mauvais ce vendredi finalement, mais la météo annonce beaucoup de pluie pour ce samedi. Je me lève de bonne heure, et effectivement lorsque je met le nez dehors, la route est déjà bien détrempée et il pleut. Il ne semble pas faire particulièrement froid, mais je ne prends pas de risque, ce sera cuissard et veste longs. Je quitte mon hôtel pour me rendre au départ, et je n'ai pour cela qu'à suivre le flêchage, puisque c'est la route empruntée par la fin du parcours.
 
L'horaire de départ est libre et déterminé en fonction de la longueur du parcours, j'arrive un peu après 7h et je me joins au premier groupe de coureur qui s'élance sur le parcours. Les premiers kilomètres se font en ville, avec de nombreux signaleurs aux carrefours. Nous nous retrouvons assez nombreux, et sitôt sorti de la zone urbaine de premières côtes permettent déjà d'étaler les coureurs. Celles ci ne sont pas encore répertoriées comme principales difficultés, mais elles contribueront à fatiguer les organismes.
 
Je suis dans un groupe assez conséquent, et nous arrivons à la bifurcation entre les parcours de 156 et de 273 km. La quasi totalité du groupe prends la direction du 273 km, me laissant presque seul sur le 156 km. Malgré la pluie, ceux qui se sont inscrits sur le grand parcours semblent assumer leur choix, et ne pas renoncer.
 
Encore quelques côtes, puis nous arrivons dans la première à être répertoriée, même si celle-ci ne fait pas partie du parcours officiel: la côte de l'ancienne barrière. Celle-ci est plus longue que pentue.
 
L'arrêt au ravitaillement suivant sera bref, avec cette pluie, je suis à présent bien trempé, et il faut surtout éviter de se refroidir. Nous traversons une ville où les rues sont entièrement pavées, et nous devons nous arrêter à un stop, alors que c'est le début de la côte de la Haute Levée, de l'autre côté de la route, avec ses premiers pourcentages au delà de 10%. La montée dure plusieurs km, mais heureusement la pente s'adoucit ensuite.
 
Un peu plus loin, nous attaquons le col du Rosier, assez long mais aux pourcentages réguliers. Cette montée est chronométrée, alors j'essaye de garder un bon rythme pour la monter.
 
S'en suit quelques kilomètres en vallée, où je roulerais par moment seul, ou avec quelques coureurs.
 
Nous traversons un village, et là, ce que je redoutais (sans mauvais jeux de mots) le plus, se présente à moi: la côte de la Redoute. On est tout de suite dans le vif du sujet, et la pente ne tarde pas à dépasser les 10%. J'arrive à maintenir un coup de pédale correct et à effectuer quelques dépassements, malgré une route pas très large. Vers le milieu de la côte, les pourcentages dépasseront les 20%, mais je continue en force. Je vois le sommet de la côte, content d'en arriver au bout.
 
Le ravitaillement suivant sera lui aussi assez bref, car au moment où je m'arrête la pluie se met à redoubler. Je dois ensuite traverser la ville, où il est aussi difficile pour les cyclistes que pour les automobilistes de se dépasser.
 
Nous attaquons ensuite la côte de la Roche aux Faucons, là aussi les pourcentages y sont en grande partie au delà des 10%, je ne fais pas une grande montée, mais j'arrive à gérer mon effort.
 
Nous sommes à présent proche de Liège, et la dernière difficulté se présente: la côte de Saint Nicolas.
Même si celle-ci est globalement moins raide que les 2 précédentes, elle comporte tout de même de belles portions bien pentues. Dès le début de la côte, de nombreux coureurs me dépassent à bonne allure, je prends un coup au moral et je me rends compte que je ne suis plus aussi frais. Je ne lâche pas pour autant, et arrive en haut, même si c'est de façon moins fluide que je ne l'aurais souhaité.
 
Il reste encore quelques kilomètres en zone urbaine, la dernière montée à Liège où est jugée l'arrivée des pros, et nous rejoignons la Halle qui boucle le parcours.
 
Les principales côte du parcours, avec mes temps et classements:
 
La côte de l'Ancienne Barrière     - 4.8 km à 4.7% (Max 6%)
La côte de la Haute Levée            - 3.5 km à 5.6% (Max 12%)
Le col du Rosier                           - 4.5 km à 5.7% (Max 12%)   - 17 mn 22 - 1505 / 2977
La côte de la Redoute                   - 1.7 km à 9.7% (Max 20%)   -   8 mn 53 - 1451 / 3279
La côte de la Roche aux Faucons - 1.5 km à 9.9% (Max 16%)   -   9 mn 15 - 1964 / 3300
La côte de St Nicolas                    - 1.4 km à 7.6% (Max 13%)   -   7 mn 12 - 2195 / 3306
 
Dommage que le week-end aie été perturbé par la pluie, mais cette première expérience a été très enrichissante, et j'aurais grand plaisir à revenir, qui sait, peut-être pour effectuer le grand parcours la prochaine fois.

La vidéo:
 

lundi 20 avril 2015

La Blé d'Or 2015

Pour la 4ème année consécutive, je retrouve cette cyclo qui prends son départ à 20 mn de chez moi.
 
Alors que j'avais effectué le grand parcours sous la pluie l'année dernière, j'ai opté pour le petit parcours cette année, et les conditions s'annoncent pas trop mal avec du soleil, mais beaucoup de vent malheureusement. Nous aurons à parcourir 98 km à travers la Beauce, qui est fort exposée au vent. D'après les prévisions météo, nous devrions avoir un vent favorable à l'aller, alors que nous devrions le subir au retour.
 
J'avais monté mes jantes hautes en carbone, mais avec les bourrasques qu'il a fait le samedi, je me suis finalement ravisé, et j'ai remis des jantes classiques en alu.
 
Arrivé à Lèves, je ne tarde pas à aller m'échauffer, de façon à pouvoir me placer au départ, peu de temps après le départ de ceux qui effectuent le grand parcours. Je doit être placé vers le milieu, ce sera toujours mieux que la fin, pour essayer d'accrocher un bon groupe.
 
Le départ est donné, tout se passe bien, et comme je m'y attendais, ça bouchonne un peu dans la première côte, mais j'arrive à remonter quelques places et à intégrer un petit groupe. J'évite de trainer en queue de peloton, et au fil des premiers kms, nous reprenons déjà d'autres coureurs.
 
Après 40 kms, nous sommes dans un groupe assez conséquent, mais au fil des accélérations, beaucoup lâchent les uns après les autres et je me fait violence à chaque fois pour les dépasser et recoller au groupe. La stratégie aujourd'hui est simple, avec le vent, il faudra être le moins souvent isolé.
 
Je roulerais ensuite avec une dizaine de gars, efficacement en nous protégeant du vent. Me sentant bien, je n'hésite pas à prendre régulièrement des relais.
 
Nous arrivons à Pontgouin, qui sera suivi de la principale difficulté du parcours. Je suis un peu coincé dans se groupe, alors que je me sens de bonnes jambes pour grimper, alors dès qu'un passage se libère, je n'hésite pas à accélérer l'allure, et je remonte de nombreux concurrents. Arrivé en haut de la côte, je me retrouve seul, mais ce n'est pas grave, je connais la suite du parcours qui est abritée en forêt, et plutôt roulante.
 
Arrivé à St-Maurice-St-Germain, un coureur me rattrape, et en me retournant j'aperçoit un petit groupe non loin de lui. C'est de bon augure, le vent allant être à présent défavorable. Notre petit groupe avance bien, tout le monde collaborant.
 
Nous revenons sur un groupe précédant, et nous sommes à présent une bonne cinquantaine, et continuerons ainsi de nombreux kms. Malheureusement une cassure, me laisse avec une vingtaine de coureurs, mais nous continuerons à bien nous entendre et à nous partager les relais. Les cuisses commencent à me piquer un peu, et j'ai à présent un peu de mal à me porter à l'avant.
 
A 5 km de l'arrivée, je commence à lâcher prise avec le groupe, heureusement, la côte de Levesville dans un premier temps, me permettra de rester au contact, et arrivé dans la côte de la Chacatière, je donne tout ce qui me reste, même si les jambes me brûlent.
 
Je termine finalement en 3h05, au milieu du classement (188e / 373). Je suis loin des premiers bien évidemment, mais je suis satisfait de ma course, je pense avoir bien géré, en faisant les efforts qu'il fallait aux bons moments. Je décroche le brevet d'Argent, que je manquais ces dernières années de quelques minutes à chaque fois.
 
Le parcours, bien que remodelé, était assez proche de l'ancien parcours, avec même quelques côtes de moins, ce que je trouve un peu dommage.
 
A l'arrivée le plateau repas nous attend, et le traditionnel œuf en gelé, est toujours un régal!