La saison cyclo redémarre, et j'ai décidé cette année encore, de participer à cette épreuve qui se tient à 1h de chez moi.
C'est déjà ma 4ème participation, et comme les années précédentes je ne m'attends pas à briller. Le fait qu'il n'y a qu'un seul parcours de 115 km et qu'elle se déroule en fin d'hiver, a tendance à y rendre le niveau assez élevé, mais ce n'est pas grave, j'y vais surtout avec l'intention de prendre du plaisir, et essayer de m'y améliorer.
La journée se déroulera sous le signe de l'Espagne, thème retenu par l'équipe de Eric Ramos. Les dossards nous sont tout d'abord remis par de charmantes dames en tenues espagnoles. On verra ensuite, tout au long du parcours, les signaleurs agiter de petits drapeaux espagnols pour nous indiquer la route.
Le départ est donné à 9h. Nous avons plutôt de la chance, il fait beau et pas de pluie ni de neige, comme encore annoncé par la météo la veille, par contre, le vent est déjà fort et il sera l'ennemi numéro 1 aujourd'hui.
Parti en milieu de peloton, je m'efforce dans les premiers kms, de faire la jonction avec les groupes nous précédents lorsqu'ils sont à portée, mais j'ai décidé cette fois, d'être un peu plus sage et de ne pas me cramer dès le début de la course, comme je le fait trop souvent.
Au km 10, Je suis dans un groupe assez conséquent, et en prévision de la première côte qui arrive, je remonte une partie du peloton, et m'arrange pour rester avec la tête de celui-ci en fin de côte. Nous avons perdu quelques éléments, mais restons nombreux.
Vers le km 20, je perds le contact dans un faux plat, balayé par du vent de côté. Je ne me résigne pas, et continue à m'accrocher pour finalement revenir quelques km plus loin.
Les côtes s'enchainent, terrain de jeu qui me conviens en général mieux, et où de nouveaux groupes de coureurs se reforment.
Je me retrouve isolé avec 3 autres coureurs, nous collaborons bien, mais nous nous faisons absorbé par un groupe d'une cinquantaine de coureurs. Je me laisse emmener, et en profite pour récupérer.
Passé le km 60, une chute se produit devant moi, à l'arrière du peloton, 3 gars se retrouvent au sol. Tout le monde va bien, je repars, mais j'ai perdu le contact avec le peloton. Je n'ai plus le choix, et devrais désormais rouler à bloc, avec un fort vent de coté. Je reprends des coureurs, qui partagent parfois quelques relais avec moi, mais il semble qu'il n'y aie plus que des coureurs isolés ça et là.
Les jambes ne sont pas trop mal, malgré les kms passés seul à lutter contre le vent, et j'arrive à remonter quelques places dans chaque côte, y compris celle de Champcueil, et ses forts pourcentages.
Il reste 10 kms, je reviens sur un gars qui a l'air un peu cramé. Il y a un fort vent de face, et j'assure la majeure partie des relais. A l'amorce du dernier virage, il repasse devant. J'ai encore quelques forces, et j'accélère pour passer la ligne devant lui, mais il semble joueur et vouloir disputer le sprint avec moi. Au final, j'aurais une roue d'avance sur la ligne, et beau joueur, il me donne une petite tape amicale dans le dos. Une place de mieux ne changera pas grand chose à mon classement, mais ce petit sprint était un petit moment plutôt sympa.
Je termine en 3h55, le même temps que l'année dernière. Pas vraiment d'amélioration, mais la satisfaction d'avoir bien gérer les 50 derniers kms, seul dans le vent.
Une fois de plus , toute l'équipe a été au top pour nous accueillir sur la Jacques Gouin, et la paëlla servie à l'arrivée, était un régal.