En cette fin du mois de mai, la Challenge Vercors offre l'opportunité de démarrer la saison avec une première cyclosportive de montagne. Ce n'est certe pas une épreuve avec de grands cols alpins, mais celle-ci propose un joli parcours de 154 km, avec 2 cols principaux, et le reste du parcours assez vallonné, le tout pour 2900 m de dénivelé. Autre particularité de cette épreuve, une course est réservée aux femmes le lendemain sur un parcours qui leur est dédié.
Le départ se fait pour la première fois depuis St Nizier du Moucherotte. J'y ai réservé un emplacement au camping situé 3 km plus bas, qu'il me faudra remonter le matin de la course, mais pas de quoi puiser dans mes forces avant le départ.
Le réveil est un peu frisquet, il ne fait que 3°. A 1000 m d'altitude, et au mois de mai, ce n'est pas surprenant. Nous avons beaucoup de chance, malgré une semaine très pluvieuse, ce samedi est annoncé comme la plus belle journée de la semaine.
Au départ tout le monde porte manchettes ou coupe-vent, mais nul doute que l'on pourra s'en séparer lorsque les températures vont remonter au cours de la journée.
Le départ est donné avec un peu de retard, le beau temps a engendré de nombreuses inscriptions de dernière minute, et on laisse le temps aux derniers concurrents de récupérer leur dossard et de se placer sur la ligne de départ.
Le départ est donné, mais les 8 premiers kms, en descente, seront neutralisés par une voiture de l'organisation, ceci pour la sécurité des concurrents.

A l'issue de la descente suivante, je me retrouve avec un petit groupe, et tout le monde s'emploie à se relayer et nous faisons la jonction avec un autre groupe.

Passé le col, je bascule pour une longue descente. Les concurrents sont à présents distants les uns des autres, et je peux faire la descente sans appréhension. A part quelques épingles, la descente est très roulante.
Un peu après St Martin En Vercors, je bifurque sur le parcours Granfondo, où, passé le rond point, on traverse un long tunnel rectiligne de pas loin de 2 kms, fort heureusement éclairé. Au début c'est assez angoissant, et puis c'est tellement roulant, on se sent comme aspiré dans ce boyau, que ça devient finalement grisant.
S'en suit encore un bon bout de descente, où je croise un coureur du petit parcours, qui reviens sur ses pas... enfin sur ses roues, victime d'un mauvais aiguillage, visiblement.
Un petit raidar à passer et j'arrive au ravitaillement de St Jean. Je refais le plein et repars, car ici débute la montée du col de la Machine, 10 kms assez réguliers le plus souvent à 7 ou 8%.
Je me sens plutôt bien et remonte régulièrement quelques coureurs. Bien qu'il fasse déjà assez chaud, nous traversons des parties en forêt ombragées, où nous bénéficions d'un peu de vent par moment.


heureusement celui-ci est un peu moins pentu et moins long.
La descente qui suit, se fera avec un vent assez fort, jusqu'à La Chapelle En Vercors où je fais mon second arrêt ravitaillement.
Un peu plus loin, je rejoins un autre coureur, le vent est de face, nous passons spontanément nos relais, et roulons efficacement pendant de nombreux kms.
La route commencera à remonter quelques kms plus loin, en plein soleil, au milieu des pâturages, il n'y aura plus de vent. Je commence à avoir un petit coup de pompe, mais j'essaye de maintenir le rythme, sans oublier de bien m'hydrater.

J'arrive à Lans En Vercors, où il reste à monter les 8 derniers kms neutralisés du départ. La pente n'est pas très raide, mais ils seront à présent moins aisés avec la fatigue et la chaleur.

crampes. Je continue à mon rythme, et passe la ligne à St Nizier/
Je termine en 5h42 (pour 146 kms, après neutralisation des 8 premiers kms), avec une bonne marge d'avance pour l'obtention du brevet d'Or. Je me classe bien modestement à la 245e place sur 357 concurrents, mais je suis satisfait de ma course. J'ai l'impression d'avoir progressé et d'avoir bien géré mes efforts du début à la fin, et même si je n'ai pas fait des descentes à tombeau ouvert, je n'ai cette fois pas reperdu toutes les places gagnées dans les montées.
Un superbe parcours dans une région qui mérite le détour. Côté organisation, merci aux signaleurs qui ont parfois dû rester de longues heures en plein soleil, n'ayant parfois que leur pancarte de signalisation pour se faire un peu d'ombre.
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