En ce jour de 1er mai, avait lieu la Vélostar, dans l'Essonne.
Levé 5h du matin, pour me rendre à Marcoussis, au Parc des Célestins. Heureusement que j'avais vu large au niveau timing, malgré le GPS, le parc n'y était pas répertorié, et j'ai un peu galéré dans les environs de Marcoussis pour trouver.
Je me gare dans la ZI et monte mon vélo. Cette fois-ci je roulerais avec une paire de Shimano RS80 C50, fraichement achetées et tout juste essayées le WE dernier. Ce type de roue est parfait pour les portions roulantes, et je ne les ai pas trouvées pénalisantes en montée. Par contre je dois m'habituer au niveau des relances, ça demande beaucoup plus d'énergie.
J'en ai aussi profité pour monter ma caméra sur mon casque, histoire de faire quelques tests, avant de l'utiliser sur la Marmotte. A vrai dire, j'étais peut-être bien le seul ainsi harnaché.
Je pars chercher mon dossard. Ma route croise forcément celle de ceux qui reviennent avec leur dossard et le sac qui leur a été offert, d'où dépasse un poireau. Je trouve la situation assez comique, avec tous ces poireaux qui défilent les uns après les autres, et je repartirais moi aussi avec mon poireau.
L'allez retour depuis la ZI m'aura finalement permis de m'échauffer un peu, comme il me reste un peu de temps, je refais quelques kms supplémentaires, et repars me placer dans mon SAS. En passant devant la ligne, j'ai le temps de reconnaitre Raymond Poulidor, venu pour l'occasion. Il était inscrit sur le petit parcours, mais ne montera finalement pas sur le vélo. Dommage, j'aurais eu plaisir à rouler à ses cotés.
Cette fois-ci, les SAS sont clairement affichés, il y a devant, les SAS de ceux qui font le grand parcours, et ensuite les SAS du petit parcours. Mon N° 70, me permettra d'être bien positionné pour le départ.
Nous attendons le départ. J'avoue que je suis d'humeur assez mitigée, contrairement aux autres cyclos que j'ai fait précédemment. J'avais une douleur dans un mollet après m'être levé et le temps ne s'annonce pas terrible, avec déjà du vent et de la grisaille. Pendant que j'attends dans le SAS, je veux me moucher une dernière fois, mais je me rends compte que j'ai épinglé mon mouchard en même temps que mon dossard, ce que je peut être c... parfois ;-)
Le départ est donné pour le grand parcours, et quelques minutes plus tard c'est notre tour. Je fais un pas trop mauvais départ et essaye de me positionner autant que possible, et contrairement aux autres fois, j'essaye de ne pas trop me mettre dans le rouge sur les premiers kilomètres.
Nous sommes assez nombreux, et une première côte arrive 10mn après le départ, et j'en profite pour remonter quelques places, s'en suit une longue ligne droite, où un groupe d'une vingtaine de coureurs va se constituer. Nous reprendrons encore d'autres coureurs et notre groupe continuera à grossir.
Les 50 premiers kilomètres sont avalés à près de 35 de moyenne , et je prends un grand plaisir à rouler avec mes nouvelles roues, qui sont parfaitement adaptées à la situation. Par contre, la pluie fera son apparition.
Nous tournons à droite, nous sommes à présent vent de face, ma relance laisse un peu à désiré, et je n'arrive pas à recoller. Je me fais violence pour essayer de revenir car je sais que c'est le wagon qu'il ne faut surtout pas laisser filler. Le vent est vraiment très fort, et seul, ma vitesse s'écroule. J'ai l'impression de revivre la Jacques Gouin, je me dis que cette fois, ça ne sert à rien de batailler seul face au vent et qu'il vaut mieux attendre des renforts, mais pour l'instant personne à l'horizon. Un homme et une femme me rejoindront quelques kilomètres plus loin, ils étaient eux-aussi dans le même groupe que moi auparavant. Nous avons roulé ensemble de nombreux kms tous les 3, essayant de nous partager les relais (mais j'avoue que le gars a fait le gros du travail, j'étais un peu cuit sur la fin pour l'aider), merci à eux ! Quelques coureurs isolés nous ont finalement rejoints ensuite.
Pendant quelques kms, je roulerais ensuite avec d'autres coureurs isolés, décrochés de l'avant, ou remontant de l'arrière. J'aurais même droit à ma propre moto escorte, pendant un moment, bien que j'étais tout seul.
A une vingtaine de kms de l'arrivée, nous avons finalement été repris par un peloton très important. C'est cruel ce sport parfois, on se dit qu'on se donne parfois bien du mal et qu'on ferait mieux parfois de s'arrêter au bord de la route et d'attendre que ça arrive... Mais c'est ce qui fait tout le charme de ce sport et je retiendrais probablement plus ce type de moment, que mon temps ou mon classement.
Ce groupe va finalement m'emmener jusqu'au bout, même si parfois, à la faveur de quelques côtes, le groupe perdra de nombreux éléments, mais à chaque fois, les jonctions s'opéreront.
Nous arrivons à Marcoussis, l'arrivée étant jugée en haut de la côte de l'escargot (j'adorre ce nom si révélateur!), et j'en profite pour me repositionner vers l'avant du peloton, et lorsque nous arrivons dans la côte, là je me fais vraiment plaisir et je lâche tout, en faisant une belle montée, avec le soleil qui est revenu, en prime. Nous avons même droit aux honneurs des pom poms girls juste avant la ligne d'arrivée.
Finalement mon compteur indiquera 99.5 kms contrairement aux 95 kms annoncés. J'ai appris ensuite que des travaux ont impliqué la modification du parcours à un endroit.
Je retourne à la voiture me changer et ranger le vélo, et retourne chercher mon plateau repas (le poireau, ce ne sera pas pour ce midi).
Les résultats sont à présent disponibles. A ma grande surprise, je suis 126e sur 287 classés (sans doute un peu plus de 300 au départ). J'avais l'impression d'avoir un peu loupé ma course, dans la partie ventée, et le fait qu'aucun peloton ne revenait derrière nous, me laissait à penser qu'il ne restait peut-être pas tant de monde que ça derrière. Je suis plutôt satisfait finalement, et je sais que je pourrais encore faire mieux.
Le compte-rendu de Vélo 101:
Bravo ma couille !
RépondreSupprimerUne belle perf de plus à ton actif !
Qui ne sera pas la dernière .....
François le français de Borbandie