mercredi 22 mai 2013

Le Tour de la Sarthe 2013

Le Week-End de la Pentecôte est traditionnellement le WE où se déroule le Tour de la Sarthe, dans le petit village de Tennie. Le nom pourrait laisser à penser qu'on effectue le tour du département, mais il s'agit en fait d'effectuer pendant les 3 jours, 3 boucles successives qui nous feront revenir à chaque fois à Tennie, pour un total d'un peu plus de 500 kms.
 
J'avais eu connaissance de cette épreuve cyclotouriste, via un magasine, et après m'être renseigné plus amplement sur internet, je me suis décidé à y participer. Plusieurs raisons à cela, la date à laquelle elle se déroulait, me permettait de la caller entre ma dernière cyclosportive et ma semaine de préparation à la montagne. De plus, je pourrais travailler un peu l'endurance, avec plusieurs heures de selle, et le fait que le cardio ne sera pas trop sollicité, favorisera la perte de poids, fort appréciable avant la montagne.
 
Jour 1

 
Je me lève à 3:45, et j'arrive à Tennie après 2h de route. Je me gare à l'entrée du camping municipal de Tennie où j'avais déjà réservé un emplacement quelques semaines auparavant. Le temps de monter le vélo et de m'équiper, et je me rends au lieu de départ situé à quelques centaines de mètres de là.
Je récupère ma plaque et en profite pour acheter quelques tickets que je pourrais utiliser lors des ravitaillements. Le prix est très modique et la prestation, assurée par des bénévoles, sera de qualité.
 
A 7:30, nous voilà tous partis pour notre première étape. Il y a des participants de tous ages, des vélos de toute sortes. La voiture ouvreuse en tête permet de réguler l'allure du peloton, mais également de signaler notre présence. Un grand nombre de motards sont présents, et assurent la sécurité du peloton, en signalant les rétrécissements et autres dangers potentiels que représente la chaussée, mais aussi en stoppant momentanément les véhicules, le temps de notre passage.
Pour ce premier jour, la météo n'est finalement pas si mauvaise, et nous avons même droit à un peu de soleil en cours de matinée.
 
Dans le peloton tout le monde parle du Belvédaire, qui constitue la difficulté du jour, mais également la plus importante sur ces 3 jours. Je ne connais ni sa longueur, ni son dénivelé, et lorsque nous arrivons au pied, je suis placé assez loin dans le peloton. Cette montée, bien qu'elle n'aie rien à voir avec le Galibier, sera pour moi un bon exercice de préparation à la Marmotte, qui aura lieu dans peu de temps, alors je décide de faire la montée à fond, et je remonte le peloton à bonne allure. Les derniers lacets m'obligent à passer le petit plateau (ce sera d'ailleurs le seul usage que j'en aurais au cours du Week End), et je suis surpris quand j'arrive en haut, de voir qu'il n'y a en fait que 5 ou 6 gars à être déjà arrivés. Enfin ne nous enflammons pas, lorsque je ferais la Marmotte, les concurrents seront d'un tout autre niveau, mais en tout cas, je me serais fait plaisir dans cette montée.



Le ravitaillement a lieu, et nous repartons ensuite pour 50 kms avant la prochaine pause.
Nous avions été épargnés par la pluie jusque là, mais nous allons rouler la dernière heure, sous une bonne averse continue.
 
Mon compteur indique 186 kms pour cette première étape.
 
Je rentre au camping et me rends sur mon emplacement. Le camping est vraiment très agréable et les blocs propres et bien équipés. Au niveau rapport qualité / prix, difficile de faire mieux.
Le seul problème c'est qu'il continue à pleuvoir, et je me résous à monter la tente sous la pluie. Le temps de prendre une bonne douche et je peux enfin souffler de cette première journée marathon.

Jour 2

 
Je croise un voisin de camping, fort sympathique, il m'explique avoir préféré dormir dans sa voiture. J'admire son courage, la nuit n'a pas dû être facile pour lui.

7:30 et nous voila parti pour notre second périple. Le parcours sera un peu différent des autres années. En effet, le grand prix de France de moto, a lieu le jour même au Mans, et afin d'éviter d'emprunter des routes fréquentées par les motards, nous ferons une boucle qui nous emmènera en Mayenne.
 
Nous croiserons quelques groupes de motard, qui nous encourageront par quelques vrombissements de moteur.
 
La matinée est ponctuée par un petit crachin continue, cette fois-ci j'ai installé un garde boue (acheté en urgence la veille de mon départ) à l'arrière, et c'est un confort appréciable, qui ne nuira pas à ma performance de toute façon.
 
A la pause déjeuner, j'en profite pour vérifier l'état de mes plaquettes de frein. A l'arrière, il ne me reste quasiment rien, et à l'avant elles sont pas mal entamées aussi. Je les avais vérifiées avant de partir, et je pensais largement avoir assez. Heureusement, j'ai au dernier moment rajouter une paire de plaquettes neuves avec mes affaires, par précaution. Il faut dire, qu'en roulant en peloton, à une allure qui nous est dictée par la voiture ouvreuse, on se retrouve très souvent dans les descentes, ou dès que la voiture régule un peu l'allure, à devoir solliciter ses freins. Pour l'après-midi qui va suivre, je vais utiliser principalement mes freins à l'avant, afin de ménager l'arrière, mais en hésitant pas à les utiliser pour les freinages plus poussés.
 
En début d'après midi, la route s'est asséchée et il fait un temps déjà plus agréable. Après la pause de l'après-midi, nous repartons, beaucoup ayant ôter les vêtements de pluie (j'ai moi-même longuement hésité), et 2 kms après être reparti, nous essuierons une première averse d'orage. Il s'en suivra quelques autres ensuite.
Nous passons par Ste Suzanne, où la côte, montée sous la pluie, créera des cassures dans le peloton, mais tout rentrera dans l'ordre et les retardataires pourront recoller au peloton.
 
Nous aurons effectué 185 kms pour cette seconde journée.
 
Je rentre au camping, et la priorité est de changer les plaquettes. Il ne reste quasiment plus rien, mais heureusement je n'aurais pas atteins le métal, et donc pas esquinté mes jantes.
 
Jour 3


 C'est la dernière journée, les muscles commencent à tirer un peu. A vrai dire ce sont les bras qui montrent les plus grands signes de fatigues. Il faut dire qu'ils sont beaucoup plus sollicités au freinage que lorsque j'effectue mes sorties seul.
 
Nous voilà parti pour notre dernière étape, la plus courte. Le temps sera dans un premier temps couvert, mais nous aurons ensuite droit à de la pluie régulièrement.
 
Alors que je suis vers l'avant du peloton, Roland (le speaker à bord de la voiture ouvreuse) nous fait part d'un truc incroyable; un cheval vient de quitter son enclos et de traverser devant sa voiture. Nous en voyons ensuite un second traverser juste devant le peloton. Heureusement plus de peur que de mal, mais il y aurait pu y avoir des dégats dans le peloton.
 
Nous sommes de retour à Tennie, moment de la fête pour tout le monde. Les habitants du village ont bravé la pluie pour venir nous applaudir, et tout le monde est content d'en terminer.
 
Nous aurons parcouru 145 kms pour cette dernière journée.

En retournant au camping, une bière m'attend à coté de ma voiture, je suppose que c'est une attention du camping, mais je n'ai pas su finalement qui je devais remercier.

Je retourne ensuite pour la remise des prix. Après le discours des différents élus locaux, les coupes sont distribuées aux clubs les plus représentés, ainsi qu'aux participants les plus agés. Chaque participant ayant parcouru la totalité du parcours se verra remettre également un trophée.


Il y aura eu finalement un peu plus de 200 participants chaque jour, et nous aurons parcourus un peu plus de 500 kms à travers la Sarthe, la Mayenne, le Maine et Loire et l'Orne.

Malgré les conditions climatiques qui n'étaient pas favorables, j'aurais malgré tout passé un excellent Week-End, tant d'un point de vue sportif, que du coté très convivial des participants.

Les organisateurs ont fait un très gros boulot, pour faire de ce Week-End une très belle fête du vélo, avec de beaux parcours, des ravitaillements très bien pourvus et une sécurité au top. Tout est géré par des bénévoles et le coût pour les participants est vraiment modique.

Encore bravo à toute l'équipe, et longue vie à cette épreuve!

mercredi 1 mai 2013

La Vélostar 2013

En ce jour de 1er mai, avait lieu la Vélostar, dans l'Essonne.
 
Levé 5h du matin, pour me rendre à Marcoussis, au Parc des Célestins. Heureusement que j'avais vu large au niveau timing, malgré le GPS, le parc n'y était pas répertorié, et j'ai un peu galéré dans les environs de Marcoussis pour trouver.
 
Je me gare dans la ZI et monte mon vélo. Cette fois-ci je roulerais avec une paire de Shimano RS80 C50, fraichement achetées et tout juste essayées le WE dernier. Ce type de roue est parfait pour les portions roulantes, et je ne les ai pas trouvées pénalisantes en montée. Par contre je dois m'habituer au niveau des relances, ça demande beaucoup plus d'énergie.
 
J'en ai aussi profité pour monter ma caméra sur mon casque, histoire de faire quelques tests, avant de l'utiliser sur la Marmotte. A vrai dire, j'étais peut-être bien le seul ainsi harnaché.
 
Je pars chercher mon dossard. Ma route croise forcément celle de ceux qui reviennent avec leur dossard et le sac qui leur a été offert, d'où dépasse un poireau. Je trouve la situation assez comique, avec tous ces poireaux qui défilent les uns après les autres, et je repartirais moi aussi avec mon poireau.
 
L'allez retour depuis la ZI m'aura finalement permis de m'échauffer un peu, comme il me reste un peu de temps, je refais quelques kms supplémentaires, et repars me placer dans mon SAS. En passant devant la ligne, j'ai le temps de reconnaitre Raymond Poulidor, venu pour l'occasion. Il était inscrit sur le petit parcours, mais ne montera finalement pas sur le vélo. Dommage, j'aurais eu plaisir à rouler à ses cotés.
 
Cette fois-ci, les SAS sont clairement affichés, il y a devant, les SAS de ceux qui font le grand parcours, et ensuite les SAS du petit parcours. Mon N° 70, me permettra d'être bien positionné pour le départ.
 
Nous attendons le départ. J'avoue que je suis d'humeur assez mitigée, contrairement aux autres cyclos que j'ai fait précédemment. J'avais une douleur dans un mollet après m'être levé et le temps ne s'annonce pas terrible, avec déjà du vent et de la grisaille. Pendant que j'attends dans le SAS, je veux me moucher une dernière fois, mais je me rends compte que j'ai épinglé mon mouchard en même temps que mon dossard, ce que je peut être c... parfois  ;-)
 
Le départ est donné pour le grand parcours, et quelques minutes plus tard c'est notre tour. Je fais un pas trop mauvais départ et essaye de me positionner autant que possible, et contrairement aux autres fois, j'essaye de ne pas trop me mettre dans le rouge sur les premiers kilomètres.


 
Nous sommes assez nombreux, et une première côte arrive 10mn après le départ, et j'en profite pour remonter quelques places, s'en suit une longue ligne droite, où un groupe d'une vingtaine de coureurs va se constituer. Nous reprendrons encore d'autres coureurs et notre groupe continuera à grossir.
 
Les 50 premiers kilomètres sont avalés à près de 35 de moyenne , et je prends un grand plaisir à rouler avec mes nouvelles roues, qui sont parfaitement adaptées à la situation. Par contre, la pluie fera son apparition.
 
Nous tournons à droite, nous sommes à présent vent de face, ma relance laisse un peu à désiré, et je n'arrive pas à recoller. Je me fais violence pour essayer de revenir car je sais que c'est le wagon qu'il ne faut surtout pas laisser filler. Le vent est vraiment très fort, et seul, ma vitesse s'écroule. J'ai l'impression de revivre la Jacques Gouin, je me dis que cette fois, ça ne sert à rien de batailler seul face au vent et qu'il vaut mieux attendre des renforts, mais pour l'instant personne à l'horizon. Un homme et une femme me rejoindront quelques kilomètres plus loin, ils étaient eux-aussi dans le même groupe que moi auparavant. Nous avons roulé ensemble de nombreux kms tous les 3, essayant de nous partager les relais (mais j'avoue que le gars a fait le gros du travail, j'étais un peu cuit sur la fin pour l'aider), merci à eux ! Quelques coureurs isolés nous ont finalement rejoints ensuite.
 
Pendant quelques kms, je roulerais ensuite avec d'autres coureurs isolés, décrochés de l'avant, ou remontant de l'arrière. J'aurais même droit à ma propre moto escorte, pendant un moment, bien que j'étais tout seul.
 
A une vingtaine de kms de l'arrivée, nous avons finalement été repris par un peloton très important. C'est cruel ce sport parfois, on se dit qu'on se donne parfois bien du mal et qu'on ferait mieux parfois de s'arrêter au bord de la route et d'attendre que ça arrive... Mais c'est ce qui fait tout le charme de ce sport et je retiendrais probablement plus ce type de moment, que mon temps ou mon classement.
 
Ce groupe va finalement m'emmener jusqu'au bout, même si parfois, à la faveur de quelques côtes, le groupe perdra de nombreux éléments, mais à chaque fois, les jonctions s'opéreront.
 
Nous arrivons à Marcoussis, l'arrivée étant jugée en haut de la côte de l'escargot (j'adorre ce nom si révélateur!), et j'en profite pour me repositionner vers l'avant du peloton, et lorsque nous arrivons dans la côte, là je me fais vraiment plaisir et je lâche tout, en faisant une belle montée, avec le soleil qui est revenu, en prime. Nous avons même droit aux honneurs des pom poms girls juste avant la ligne d'arrivée.


 
Finalement mon compteur indiquera 99.5 kms contrairement aux 95 kms annoncés. J'ai appris ensuite que des travaux ont impliqué la modification du parcours à un endroit.
 
Je retourne à la voiture me changer et ranger le vélo, et retourne chercher mon plateau repas (le poireau, ce ne sera pas pour ce midi).
 
Les résultats sont à présent disponibles. A ma grande surprise, je suis 126e sur 287 classés (sans doute un peu plus de 300 au départ). J'avais l'impression d'avoir un peu loupé ma course, dans la partie ventée, et le fait qu'aucun peloton ne revenait derrière nous, me laissait à penser qu'il ne restait peut-être pas tant de monde que ça derrière. Je suis plutôt satisfait finalement, et je sais que je pourrais encore faire mieux.
Le compte-rendu de Vélo 101: