Le Week-End de la Pentecôte est traditionnellement le WE où se déroule le Tour de la Sarthe, dans le petit village de Tennie. Le nom pourrait laisser à penser qu'on effectue le tour du département, mais il s'agit en fait d'effectuer pendant les 3 jours, 3 boucles successives qui nous feront revenir à chaque fois à Tennie, pour un total d'un peu plus de 500 kms.
J'avais eu connaissance de cette épreuve cyclotouriste, via un magasine, et après m'être renseigné plus amplement sur internet, je me suis décidé à y participer. Plusieurs raisons à cela, la date à laquelle elle se déroulait, me permettait de la caller entre ma dernière cyclosportive et ma semaine de préparation à la montagne. De plus, je pourrais travailler un peu l'endurance, avec plusieurs heures de selle, et le fait que le cardio ne sera pas trop sollicité, favorisera la perte de poids, fort appréciable avant la montagne.
Jour 1
Je me lève à 3:45, et j'arrive à Tennie après 2h de route. Je me gare à l'entrée du camping municipal de Tennie où j'avais déjà réservé un emplacement quelques semaines auparavant. Le temps de monter le vélo et de m'équiper, et je me rends au lieu de départ situé à quelques centaines de mètres de là.
Je récupère ma plaque et en profite pour acheter quelques tickets que je pourrais utiliser lors des ravitaillements. Le prix est très modique et la prestation, assurée par des bénévoles, sera de qualité.
A 7:30, nous voilà tous partis pour notre première étape. Il y a des participants de tous ages, des vélos de toute sortes. La voiture ouvreuse en tête permet de réguler l'allure du peloton, mais également de signaler notre présence. Un grand nombre de motards sont présents, et assurent la sécurité du peloton, en signalant les rétrécissements et autres dangers potentiels que représente la chaussée, mais aussi en stoppant momentanément les véhicules, le temps de notre passage.
Pour ce premier jour, la météo n'est finalement pas si mauvaise, et nous avons même droit à un peu de soleil en cours de matinée.
Dans le peloton tout le monde parle du Belvédaire, qui constitue la difficulté du jour, mais également la plus importante sur ces 3 jours. Je ne connais ni sa longueur, ni son dénivelé, et lorsque nous arrivons au pied, je suis placé assez loin dans le peloton. Cette montée, bien qu'elle n'aie rien à voir avec le Galibier, sera pour moi un bon exercice de préparation à la Marmotte, qui aura lieu dans peu de temps, alors je décide de faire la montée à fond, et je remonte le peloton à bonne allure. Les derniers lacets m'obligent à passer le petit plateau (ce sera d'ailleurs le seul usage que j'en aurais au cours du Week End), et je suis surpris quand j'arrive en haut, de voir qu'il n'y a en fait que 5 ou 6 gars à être déjà arrivés. Enfin ne nous enflammons pas, lorsque je ferais la Marmotte, les concurrents seront d'un tout autre niveau, mais en tout cas, je me serais fait plaisir dans cette montée.
Le ravitaillement a lieu, et nous repartons ensuite pour 50 kms avant la prochaine pause.
Nous avions été épargnés par la pluie jusque là, mais nous allons rouler la dernière heure, sous une bonne averse continue.
Mon compteur indique 186 kms pour cette première étape.
Je rentre au camping et me rends sur mon emplacement. Le camping est vraiment très agréable et les blocs propres et bien équipés. Au niveau rapport qualité / prix, difficile de faire mieux.
Le seul problème c'est qu'il continue à pleuvoir, et je me résous à monter la tente sous la pluie. Le temps de prendre une bonne douche et je peux enfin souffler de cette première journée marathon.
Jour 2
Je croise un voisin de camping, fort sympathique, il m'explique avoir préféré dormir dans sa voiture. J'admire son courage, la nuit n'a pas dû être facile pour lui.
7:30 et nous voila parti pour notre second périple. Le parcours sera un peu différent des autres années. En effet, le grand prix de France de moto, a lieu le jour même au Mans, et afin d'éviter d'emprunter des routes fréquentées par les motards, nous ferons une boucle qui nous emmènera en Mayenne.
Nous croiserons quelques groupes de motard, qui nous encourageront par quelques vrombissements de moteur.
La matinée est ponctuée par un petit crachin continue, cette fois-ci j'ai installé un garde boue (acheté en urgence la veille de mon départ) à l'arrière, et c'est un confort appréciable, qui ne nuira pas à ma performance de toute façon.
A la pause déjeuner, j'en profite pour vérifier l'état de mes plaquettes de frein. A l'arrière, il ne me reste quasiment rien, et à l'avant elles sont pas mal entamées aussi. Je les avais vérifiées avant de partir, et je pensais largement avoir assez. Heureusement, j'ai au dernier moment rajouter une paire de plaquettes neuves avec mes affaires, par précaution. Il faut dire, qu'en roulant en peloton, à une allure qui nous est dictée par la voiture ouvreuse, on se retrouve très souvent dans les descentes, ou dès que la voiture régule un peu l'allure, à devoir solliciter ses freins. Pour l'après-midi qui va suivre, je vais utiliser principalement mes freins à l'avant, afin de ménager l'arrière, mais en hésitant pas à les utiliser pour les freinages plus poussés.
En début d'après midi, la route s'est asséchée et il fait un temps déjà plus agréable. Après la pause de l'après-midi, nous repartons, beaucoup ayant ôter les vêtements de pluie (j'ai moi-même longuement hésité), et 2 kms après être reparti, nous essuierons une première averse d'orage. Il s'en suivra quelques autres ensuite.
Nous passons par Ste Suzanne, où la côte, montée sous la pluie, créera des cassures dans le peloton, mais tout rentrera dans l'ordre et les retardataires pourront recoller au peloton.
Nous aurons effectué 185 kms pour cette seconde journée.
Je rentre au camping, et la priorité est de changer les plaquettes. Il ne reste quasiment plus rien, mais heureusement je n'aurais pas atteins le métal, et donc pas esquinté mes jantes.
Jour 3
C'est la dernière journée, les muscles commencent à tirer un peu. A vrai dire ce sont les bras qui montrent les plus grands signes de fatigues. Il faut dire qu'ils sont beaucoup plus sollicités au freinage que lorsque j'effectue mes sorties seul.
Nous voilà parti pour notre dernière étape, la plus courte. Le temps sera dans un premier temps couvert, mais nous aurons ensuite droit à de la pluie régulièrement.
Alors que je suis vers l'avant du peloton, Roland (le speaker à bord de la voiture ouvreuse) nous fait part d'un truc incroyable; un cheval vient de quitter son enclos et de traverser devant sa voiture. Nous en voyons ensuite un second traverser juste devant le peloton. Heureusement plus de peur que de mal, mais il y aurait pu y avoir des dégats dans le peloton.
Nous sommes de retour à Tennie, moment de la fête pour tout le monde. Les habitants du village ont bravé la pluie pour venir nous applaudir, et tout le monde est content d'en terminer.
Nous aurons parcouru 145 kms pour cette dernière journée.
En retournant au camping, une bière m'attend à coté de ma voiture, je suppose que c'est une attention du camping, mais je n'ai pas su finalement qui je devais remercier.
Je retourne ensuite pour la remise des prix. Après le discours des différents élus locaux, les coupes sont distribuées aux clubs les plus représentés, ainsi qu'aux participants les plus agés. Chaque participant ayant parcouru la totalité du parcours se verra remettre également un trophée.
Il y aura eu finalement un peu plus de 200 participants chaque jour, et nous aurons parcourus un peu plus de 500 kms à travers la Sarthe, la Mayenne, le Maine et Loire et l'Orne.
Malgré les conditions climatiques qui n'étaient pas favorables, j'aurais malgré tout passé un excellent Week-End, tant d'un point de vue sportif, que du coté très convivial des participants.
Les organisateurs ont fait un très gros boulot, pour faire de ce Week-End une très belle fête du vélo, avec de beaux parcours, des ravitaillements très bien pourvus et une sécurité au top. Tout est géré par des bénévoles et le coût pour les participants est vraiment modique.
Encore bravo à toute l'équipe, et longue vie à cette épreuve!
Bravo mon Dad pour cette nouvelle sortie !
RépondreSupprimerJe vois que ma petite attention t'a fait plaisir. Non, non ne me remercie pas, je passais par là avec Maëlia dans sa poussette et j'ai pensé donc que tu apprécierais une petite mousse après la course. Désolé je pouvais pas rester plus longtemps car la petite avait faim et il y avait le retour ( 300 bornes en poussette, ça prend du temps !)
A+ ma poule !
François le borband
Et en plus c'était une Pelforth, qui d'autre que toi pouvait donc savoir de quoi je remplie mon frigo ;-)
RépondreSupprimerBravo Dad pour ce week-end sportif. Tu aurais pu faire un détour pour venir ns voir, Sainte Suzanne n'est pas si loin de Craon même en vélo.
RépondreSupprimerTu n' aurais pas eu à attendre de rentrer au camping pour une petite mousse.
Gros bisous.