Traditionnellement organisée le 1er mai, la Vélostar s'inscrit dans la continuité de ma saison cyclosportive. C'est aussi la dernière avec un profil plutôt vallonné, avant d'attaquer les épreuves de moyenne ou haute montagne.
Mon entrainement est, à cette période de l'année, bien en deça de mes prévisions, aussi je compte beaucoup sur cette cyclo pour me tester et voir où j'en suis pour gérer mes efforts en course. Il faut dire que mon abandon sur la Blé d'Or, 15 jours avant à mi-parcours, suite à la casse de ma chaine, me laisse un peu sur ma faim, et j'ai vraiment envie de me donner à fond, et de me regonfler le moral.
Au réveil, il ne fait pas bien chaud, et je dois même gratter le parebrise gelé de mon véhicule. Même si la journée s'annonce plus clémente que la veille, où les conditions avaient été froides et humides, il ne fait que 3°C, lorsque j'arrive au départ, et je me décide à adopter la tenue que je mets habituellement, lorsque je roule durant l'hiver.
Je retrouve Jean-François et Jean-Claude, nos niveaux de forme respectifs sont un peu différents, et nous avons décidé de laisser à chacun la possibilité de faire la course à son allure.
Nous nous plaçons dans nos SAS de départ, et malgré des numéros de dossards différents, nous ne sommes finalement pas loin les uns des autres.
A 8h30, le départ est donné, mais il s'agit d'un départ fictif, puisque les premiers kilomètres sont neutralisés, et le départ réel donné quelques kilomètres plus loin. Le départ est du coup moins stressant qu'à la Blé d'Or, où ça frottait pas mal pour se positionner. Au passage du départ réel, j'aperçois JF devant, alors que je viens de passer JC.
Le peloton est assez dense, mais il va commencer à se morceler en plusieurs groupes, au fil des kms. Il y a devant moi, un autre groupe dans lequel j'aperçois JF, et dont le maillot à dominante orange, est facilement reconnaissable. Je fais l'effort en tête de mon groupe pour essayer de revenir sur eux, mais je n'insiste pas, parce que je risque de le payer par la suite.
Nous sommes un vingtaine de coureurs, l'allure est plutôt bonne, et nous maintenons l'écart avec le groupe précédent, mais au bout de quelques kilomètres, l'allure s'estompe un peu, et nous les perdons de visu.
Nous sommes repris par un autre groupe arrivant derrière nous, et c'est plutôt une bonne chose, car ça redynamise tout de suite notre allure. Nous sommes à présent une bonne cinquantaine, et je veille à ne pas trop trainer à l'arrière, et de ne faire piéger, lorsque quelqu'un décroche.
Dans une côte, je reconnais le maillot de JF, l'allure dans le groupe où il était, était trop soutenue, il s'est fait décroché et reprendre par le notre.
Je continue dans ce groupe pendant de nombreux kilomètres, ça roule fort, et je me retrouve à l'arrière. Je lâche parfois quelques mètres, mais je m'applique à faire les efforts nécessaires à chaque fois, pour ne pas me faire éjecter. J'ai les cuisses et les mollets qui brûlent par moment, et je sens des crampes se profiler. Je reste lucide et continue à boire et m'alimenter au moment opportun.
Au pied d'une côte, la situation est un peu confuse, il y a eu un accrochage avec un véhicule, au moment où les premiers coureurs du groupe passaient. Il se crée un ralentissement, et beaucoup, devant moi, doivent mettre pied à terre. Etant en queue de peloton, je vois déjà un écart conséquent avec les premiers, se créer devant moi, lorsque je repars. Cet arrêt impromptu ne m'a pas été bénéfique, puisque je sens de nouveaux débuts de crampes arriver, dès le début de la côte. J'essaye de mettre peu de braquet, de façon à tourner les jambes à la manière d'un Chris Froome, dans la côte. Je remonte régulièrement des coureurs, et lorsque les jambes brûlent un peu moins vers la fin de la côte, je commence à enlever des dents.
Un petit groupe se reconstitue, alors que j'aperçois JF plus loin qui continue dans un autre.
Au gré des côtes suivantes, la composition du groupe va se modifier en fonction des lâchés ou des repris, et dans l'une d'entre elles, je décide de faire l'effort pour rejoindre un gars qui se retrouve en chasse patate entre le groupe de JF et le miens.
La portion de plat qui suit nous est favorable, puisqu'elle est abritée du vent. Après quelques relais communs, nous recollons au groupe de JF.
Au niveau de Rochefort En Yvelines, je reconnais le rond-point qui m'avait été fatal l'année précédente, et sur lequel j'avais chuté. Je prends cette fois, le temps d'analyser sa configuration, et il faut bien reconnaître que la petite bordure au sol, juste avant de l'aborder, et qui m'avait fauché dans mon élan, est assez traitre.
Nous montons la côte de Clairefontaine, mais pas par le côté que j'ai l'habitude de monter, et elle me semble finalement moins dure que l'impression qu'elle m'avait laissée l'année dernière.
Nous sommes une bonne dizaine dans notre groupe, et l'allure semble s'essouffler. Je me porte à l'avant pour essayer de relancer un peu l'allure. JF a lui aussi la même idée. Nous essayons de mettre en place un relai, mais tout le monde n'y adhère pas dans ce groupe.
Notre groupe va rester uni, malgré tout, reprenant parfois d'autres concurrents égarés, et tout le monde collaborant à le faire avancer.
Dans la dernière côte, chacun y jette ses derniers efforts, et je me retrouve à la hauteur de JF au moment de passer la ligne, et nous laissons le chrono décider, de façon anecdotique, duquel de nous 2 seras classé le premier.
Nous n'avions pas spécialement prévus de rouler ensemble, cette fois, mais nous avons malgré tout tenus le même rythme, l'un et l'autre.
Même si je suis classé loin des premiers, je reste satisfait de ma course. La moyenne est plutôt bonne, et je pense avoir fait une bonne gestion, en faisant à chaque fois les bons efforts, aux bons moments, et de façon à ne jamais me retrouver esseulé.
A l'arrivée, JC nous rejoint un peu plus tard, il est lui aussi satisfait de sa course.
Comme toujours, l'organisation aura été impeccable tout au long de la course, et celle-ci semble s'être déroulée sans incident majeur.
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